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Abeilles : 800.000 hectares en France menacés par un nouveau néonicotinoïde

Le moratoire annoncé par le commissaire européen Borg du printemps dernier ciblait trois famille de néonicotinoïde, permettant d'exclure notamment l'insecticide de marque "Cruiser" pour la protection des maïs et colza. Les abeilles devaient être "tranquilles" pour deux ans. Or, comme la décision de la Commission ne porte que sur trois familles de néonicotinoïde, le groupe Bayer a trouvé la parade en commercialisant massivement l'insecticide "Sonido" – contenant la molécule thiaclopride – dont la commission environnement au Parlement européen dans un avis de 2011 sur la santé des abeilles qui avait alerté sur les dangers de cette molécule pour les abeilles. Des estimations évaluent à 800.000 hectares en France de cultures traitées en 2014 avec ce produit, menaçant gravement les abeilles et donc l'ensemble de l'écosystème.

Gilles-Éric Séralini a contesté le retrait de son étude controversée sur les effets d'OGM consommés par des rats par la revue scientifique qui l'avait publiée

Le chercheur français Gilles-Éric Séralini a contesté jeudi le retrait de son étude controversée sur les effets d'OGM consommés par des rats, parue en septembre 2012, par la revue scientifique qui l'avait publiée. "Nous refusons le retrait de l'article", a affirmé le scientifique au cours d'une conférence de presse à Bruxelles. Le chercheur a dénoncé "des pressions insupportables" et souligné que l'éditeur de la revue Food and Chemical Toxicology (groupe Elsevier) n'avait relevé "ni fraude, ni mauvaise interprétation des données" dans son étude. "Les résultats présentés, s'ils ne sont pas incorrects, ne permettent pas de conclure", a estimé le responsable éditorial de Food and Chemical Toxicology dans un courrier adressé à Gilles-Éric Séralini, daté du 19 novembre. En conséquence, l'article a été retiré de la revue. "Nous maintenons nos conclusions", a répondu Gilles-Éric Séralini, dans une réponse adressée à la revue, dont un groupe de scientifiques avait évalué l'étude avant sa publication, conformément aux règles habituelles. Le scientifique a relié cette décision de retrait à "l'arrivée dans le comité éditorial de la revue de Richard Goodman, un biologiste qui a travaillé plusieurs années chez Monsanto".

Un monde sans abeilles

Depuis plusieurs années, nous observons un déclin des insectes pollinisateurs sauvages en raison notamment de l’agriculture intensive. Victime d’un monde en mutation, l’abeille est menacée par l’usage de pesticides, par la monoculture et la transformation des paysages qu’elle a l’habitude de côtoyer partout sur la planète. Il ne s’agit pas d’un phénomène nouveau ou récent. À toutes les époques, les abeilles ont toujours été une sorte de baromètre écologique et incarnent même l’équilibre entre nature et culture, sur lequel on projette nos angoisses et nos idéaux. Aujourd’hui, nous devons nous faire du souci pour elle, car sa disparition augure un avenir bien sombre pour l’humanité.

Action en justice de BASF contre la restriction d'usage de l'insecticide Fipronil par la Commission

Le groupe BASF annonce le mardi 5 novembre 2013 qu'il engage une action en justice auprès du tribunal de l'Union européenne contre la décision de la Commission de restreindre les principales utilisations de l'insecticide fipronil pour le traitement des semences dans l'UE. BASF reste convaincu que le déclin des populations d'abeilles est un phénomène complexe, d'origine multifactorielle, et que la restriction du fipronil ne permettra pas de l'endiguer. « Avant de prendre cette décision, nous avons dialogué avec la Commission européenne, mais malheureusement, les données pertinentes recueillies lors de nos études scientifiques n'ont pas été prises en compte », a déclaré Jürgen Oldeweme, senior vice-président en charge de la sécurité des produits et des affaires réglementaires de la division de la protection des plantes de BASF.

De l’insecticide dans le repas d’une cantine : 23 enfants meurent

Un puissant insecticide se trouvait dans l’huile ayant servi à préparer le repas qui a mortellement intoxiqué 23 enfants dans une école du Bihar, dans l’est de l’Inde, selon un rapport médical publié samedi. Le repas de lentilles, de pommes de terre et de riz destiné le 16 juillet aux élèves de cette école avait été préparé avec une huile qui contenait un pesticide organophosphoré, selon ce rapport d’un laboratoire de médecine légale cité par la police à Patna. « Le rapport a trouvé un composé organophosphoré dans des échantillons d’huile prélevés dans l’école où le repas de midi a été préparé et consommé par les enfants », a déclaré un haut responsable de la police, Ravinder Kumar.

93% des cours d’eau français contaminés par les pesticides

Pour le Commissariat général au Développement durable, la contamination par les pesticides est « quasi généralisée ». Dans 35 % des cas, l’eau est même jugée « impropre à la consommation humaine ». La contamination par les pesticides des cours d’eau en France est « quasi généralisée », les grandes régions agricoles ou viticoles du bassin parisien, du nord et du sud-ouest étant les plus touchées, indique le Commissariat général au Développement durable. « La contamination des cours d’eau est quasi-généralisée en France, essentiellement par les herbicides en métropole et des insecticides en Outre-mer », écrit le Commissariat dans une note « indicateurs et indices » datée du 22 juillet et consultable sur le site du ministère de l’Ecologie. Les zones les plus touchées sont les grandes régions céréalières, maraîchères ou viticoles que sont le nord de la France, le Bassin parisien, le Sud-Ouest, l’amont du Rhône et la Martinique. « Seuls 7% des points en sont exempts. Ils sont majoritairement situés dans des régions peu agricoles ou à agriculture peu intensives », soit le quart sud-est de la France et l’Auvergne, écrit le Commissariat.

Pesticides et abeilles: l’EFSA finalise de nouvelles orientations

L’EFSA a publié un document d’orientation relatif à l’évaluation des risques potentiels associés à l’utilisation de pesticides pour les abeilles communes, les bourdons et les abeilles solitaires. Le système précédent de l’UE en matière d’évaluation des risques pour les abeilles ne prenait pas entièrement en considération les risques associés à l’exposition chronique ou répétée aux pesticides, ni les risques potentiels pour les larves. Ce nouveau document d’orientation comble ces lacunes et prévoit également un système d’évaluation pour les bourdons et les abeilles solitaires. Il propose aussi une nouvelle méthode pour estimer si le préjudice potentiel pour les abeilles associé à l’utilisation d’un produit phytopharmaceutique est acceptable. Le document d’orientation de l’EFSA constitue une source de conseils actualisés à destination des acteurs impliqués dans l’évaluation des pesticides, notamment le secteur de l’industrie et les autorités publiques.

L’Union Européenne interdit un quatrième pesticide nocif pour les abeilles

L’Union Européenne a ajouté un pesticide fabriqué par la compagnie de produits chimiques allemande BASF à sa liste noire de substances soupçonnées de jouer un rôle dans le déclin des populations d’abeille dans le monde. Les gouvernements membres de l’Union Européenne ont interdit l’utilisation de l’insecticide agricole fipronil pour traiter le maïs et les graines de tournesol, d’après ce qu’a indiqué la Commission Européenne. Les restrictions prendront effet à compter du 31 Décembre 2013, mais les graines qui ont déjà commencé à être traitées peuvent être plantées jusqu’à la fin du mois de Février 2014.

Nous mangeons tous des néonicotinoïdes

Générations futures a fait son marché et analysé des fruits, des légumes et des thés que nous consommons tous les jours. Résultats: ils sont plus ou moins contaminés par des insecticides qui ont récemment fait parler d’eux pour leurs effets délétères sur les abeilles: les néonicotinoïdes. Des produits qui ne nous font pas forcément du bien. Les insectes pollinisateurs, les crevettes et les passereaux n’aiment pas les néonicotinoïdes. Et les humains? La question a été peu étudiée au plan scientifique, alors que nous sommes susceptibles d’en consommer de façon régulière. C’est ce que met en évidence Générations Futures qui, entre février et mai 2013, a recherché les 5 néonicotinoïdes les plus utilisés (clothianidine, imidaclopride, thiaméthoxame, thiaclopride, acétamipride) dans des fruits, des légumes et du thé produits en France, en Espagne, au Maroc et en Asie (et qui ne sont pas visés par les restrictions d’usage de ces insecticides décidées récemment).

Pesticides : Effets sur la santé - Une expertise collective de l’Inserm

Une nouvelle expertise collective de l’Inserm vient faire le point sur les connaissances relatives aux effets des pesticides sur la santé. L’ensemble des données concernant les expositions professionnelles et les expositions précoces (fœtus et jeunes enfants) ont été analysées. Depuis les années 1980, l’implication des expositions professionnelles aux pesticides dans la survenue de plusieurs pathologies (cancers, maladies neurologiques, troubles de la reproduction) est évoquée par des enquêtes épidémiologiques. Ces enquêtes ont également attiré l’attention sur les effets éventuels d’une exposition, même à faible intensité, au cours de périodes sensibles du développement (in utero et pendant l’enfance).